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L'opération Torch et la Tunisie : de Casablanca à Tunis et au-delà (novembre 1942-septembre 1943)
de Jacques Belle, 323 pages
L'arrivée des forces anglo-américaines en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 fut ressentie par la plupart des Français comme le début de leur libération. Pour Roosevelt et Churchill, c'était la mise en oeuvre de la stratégie Germany First convenue avant même que les États-Unis fussent entrés en guerre. C'était aussi une réponse à l'urgence du second front à l'ouest réclamé par Staline. Les aléas de cette opération combinée d'une ampleur inconnue à ce jour étaient accrus par l'incertitude qui régnait sur l'attitude prévisible des forces du gouvernement de Vichy. Dans le doute, il fallait à la fois préparer un débarquement de vive force et anticiper la réaction inévitable des forces de l'Axe.
Qui aiderait ou non les Alliés ? La logique de l'armistice, conjuguée avec la fidélité au serment prêté à la personne du Maréchal, entraîna trois jours de bataille fratricide, trois autres jours de neutralité. Le retournement n'intervint en Algérie et au Maroc qu'après l'invasion de la zone non occupée de métropole tandis qu'en Tunisie cette logique favorisa l'installation au bluff des Allemands et des Italiens. Ils y soutinrent un siège de six mois jusqu'à leur capitulation en mai 1943, après quoi la chute de l'Italie mussolinienne s'ensuivit rapidement. Mais pour les armées de la France, reconstituées avec le concours matériel très mesuré des Alliés, comme pour l'autorité légitime parlant en son nom, le chemin du retour vers la Patrie perdue serait encore long et malaisé.