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Rêveuse bourgeoisie
de Pierre Drieu La Rochelle - 412 pages
Le XIXe siècle touche bientôt à sa fin. L’insouciance de la Belle Époque ne s’est pas encore évaporée. Sur une petite plage de la côte normande, deux familles bourgeoises, les Le Pesnel et les Ligneul, échangent des paroles légères sur leurs enfants, Camille et Agnès, qu’elles souhaitent marier ensemble. Avec ses parasols et ses cabines de bain, le paysage ressemble à celui d’une carte postale. Mais les rêves de cette bourgeoisie ne vont pas tarder à s’envoler.
Longtemps après, Pierre Drieu la Rochelle s’est souvenu que son destin s’était joué sur ces rivages et a donné son premier grand roman, qui est également l’un de ses plus beaux : Rêveuse bourgeoisie.
À la fois autobiographique et imaginaire, ce livre reprend les thèmes imprégnant, peu ou prou, l’ensemble de son oeuvre : l’hérédité tragique à laquelle nul ne peut échapper ; la décadence conduisant à l’abîme ; la guerre, expression sublime du courage viril, mais dont aucun combattant ne revient indemne ; l’amour impossible qui se termine toujours par un échec ; la violence des sentiments ; l’enfance douloureuse et les parents lointains; l’amertume face à la vie conduisant inéluctablement à la mort.
Un roman considéré par beaucoup comme le chef-d’oeuvre de l’auteur et qui permit à Robert Brasillach d’écrire : «[…] je crois que c’est à Rêveuse bourgeoisie que je dois, en 1937, d’avoir mieux compris Drieu, et j’ai relu ce livre assez de fois pour être sûr que c’est un roman qu’il ne faudra point
oublier dans l’histoire de la littérature de l’entre-deux guerres […]. »
Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945) : Cet écrivain engagé, obsédé par la décadence, laisse une oeuvre abondante (vingt huit ouvrages: d’Interrogation, en 1917, aux Chiens de paille, en 1944). Héros de la Grande Guerre (trois fois blessé), ami des surréalistes, germanophile et anglomane, rêvant d’une nouvelle Europe, « socialiste-fasciste », dès 1934, éditorialiste du PPF de Doriot, en 1936, partisan de la collaboration avec l’Allemagne, il dirige la Nouvelle Revue française sous l’Occupation et se suicide le 15 mars 1945. Son ami André Malraux sera son exécuteur testamentaire.
«Je suis fasciste parce que j’ai mesuré les progrès de la décadence en Europe. J’ai vu dans le fascisme le seul moyen de contenir et de réduire cette décadence […].»
(Pierre Drieu la Rochelle.)