La pandémie mondiale et la dictature sanitaire ont donné une nouvelle jeunesse à la fameuse dystopie d’Orwell : Mil neuf cent quatre-vingt-quatre. Pour Gabriele Adinolfi, à rebours des interprétations usuelles, le règne du Grand Frère n’est pas une dictature qui menacerait la démocratie, mais l’achèvement de celle-ci, dont la vraie nature ne serait rien moins que tyrannique. Dans cet essai, l’auteur relit les prophéties nées du désenchantement d’un libertaire et les confronte au regard des penseurs de la Tradition. Face aux fantasmes de la « Nouvelle normalité » qui hantent notre psyché et accouchent de monstres dystopiques, contre cette désintégration des consciences, il appelle à faire nôtre l’attitude du squadriste et de l’Anarque, pour retrouver la capacité de s’opposer en bloc aux mensonges du Léviathan contemporain. Une lecture plus que nécessaire pour dépasser les discours superficiels sur les secousses de notre époque.
Gabriele Adinolfi est un essayiste, théoricien et ancien activiste politique italien. Il est l’auteur des Pensées corsaires et de Nos belles années de plomb, il est rédacteur en chef de la revue Polaris et dirige le centre d’études homonyme.