La musique tonale européenne a façonné un nouveau sentiment du temps de l’histoire, un temps tridimensionnel et non plus linéaire, dans lequel se déploie la plénitude de l’homme et de son devenir. De ce sentiment est née une nouvelle vision du monde, qui a d’abord pris corps avec l’œuvre artistique de Richard Wagner et, peu après, avec l’œuvre philosophique de Friedrich Nietzsche. Ainsi est né le « mythe surhumaniste », que Giorgio Locchi met ici brillamment en lumière à partir de la parenté intellectuelle et philosophique qui unit Nietzsche à Wagner. Dévoilant la portée de ce mythe, Giorgio Locchi témoigne d’une pensée radicale et exigeante, héritière de ses deux illustres prédécesseurs, qui nous somme plus que jamais d’établir une stratégie pour l’interrègne, cette période de l’attente, destinée à trouver sa conclusion soit dans le triomphe de la tendance égalitaire et dans la « fin de l’histoire », soit dans la « régénération de l’histoire » et dans l’affirmation européenne du surhumanisme.
Philosophe, journaliste et essayiste, Giorgio LOCCHI (1923 – 1992) fut l’une des figures majeures de la Nouvelle Droite. Ayant rédigé de nombreux articles dans les colonnes de Nouvelle École, Éléments, Il Tempo, Intervento et du Secolo d’Italia, Giorgio Locchi est aussi l’auteur d’ouvrages importants comme Définitions – Les textes qui ont révolutionné la culture non conforme, Le mal américain ou L’essence du fascisme. « Sans Giorgio Locchi et son œuvre, écrira Guillaume Faye, la véritable chaîne de défense de l’identité européenne serait probablement rompue.»