Nouveaux produits
Nouveaux produits
Alger : le livre blanc du 26 mars 1962
présenté par Philippe Randa - 188 pages
Le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, une unité de l’armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l’Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues.
Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d’Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l’honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d’avoir été témoin oculaire du drame.
Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. À plus forte raison n’en impose aucune.
C’est au lecteur de juger, éléments en main.
Bon nombre de ces témoins sont amis ou parents des victimes de ce drame. Certaines en ont été eux-mêmes victimes et gardent dans leur chair la marque de la véracité de ce qu’ils ont signé.
Les auteurs appartiennent aux catégories sociales les plus diverses : leurs noms attestent une grande variété d’origine.
Ce Livre Blanc a donc pleine valeur documentaire, offrant un faisceau de preuves incontestables, présentées à l’état brut, sans nul accommodement.
Les premiers éditeurs se sont bornés à classer ces témoignages, à en dresser un bilan cohérent, à les répartir suivant une progression qui traduit naturellement les origines du drame, sa genèse, son déroulement, enfin les traits dominants des protagonistes.
Ce dossier n’est lui-même qu’un élément d’une plus vaste affaire – le drame algérien –, dont il contribuera à éclairer certains aspects. Il s’agit d’avantage d’instruire que de condamner. Les faits condamnent plus sûrement que les hommes.
Le 26 mars 1962, une page a été écrite. Cette page, le peuple doit la lire tout entière. Le présent ouvrage empêchera peut-être qu’elle ne soit tournée trop hâtivement.