Tout commence le jour où Arsène, un paysan de 23 ans de Vaux-le-Dévers, surprend par hasard une jeune fille suivant une vipère, dans les bois, près du champ qu'il fauchait. Arsène connaît bien la légende de la Vouivre, et la suit. Il la voit se dévêtir et entrer dans l'eau, laissant derrière elle sa robe et son diadème orné du fameux rubis. Quiconque essaie de voler ce rubis est aussitôt assailli par des milliers de vipères et n'a aucune chance de s'en sortir. Arsène le sait, et de toute façon le rubis ne le tente pas. Mais la beauté de la Vouivre le saisit. Il commencent à se voir régulièrement (pas pour causer moissons, bien sûr), tandis que les villageois sont tous en ébullition à cause des apparitions de la Vouivre.
Ce roman dépeint très bien la vie rurale de l'époque, et les relations entre les pouvoirs religieux et politiques (ici, le curé et le maire). Mais avant tout, il s'agit d'une histoire d'amour, entre Arsène et une jeune domestique, amour qu'il ne comprend ni n'admet, mais qui servira de dénouement à l'histoire.
Comme d'habitude, Marcel Aymé mêle fantastique et vie de tous les jours, avec l'humour et le talent qu'on lui connaît.