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D'un château l'autre

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de L-F Céline - 316 pages.

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Paru en 1957, D'un château l'autre est le premier volume de ce qu’il est convenu d’appeler la trilogie allemande de Céline (suivront Nord en 1962, puis Rigodon, publié en 1969).

Surtout connu pour son évocation de Sigmaringen, cette enclave française « mi-quarantaine mi-opérette » qui accueillit Pétain de septembre 1944 au mois d’avril 1945, le livre s’ouvre sur un long prologue de 155 pages (en Folio). Le célèbre écrivain-médecin, qui fut condamné en 1950 à l'indignité nationale et à la confiscation de tous ses biens, commence par nous raconter la vie de proscrit qu’il mène très discrètement à Meudon, en compagnie de Lili (son épouse Lucette) et de ses animaux. À mi-pente de la côte des Gardes : en bas l’île Seguin, et tout Paris sous les yeux, jusqu’au Sacré-Cœur. Les commissions, les poubelles, quelques clients et pas d’auto. Le temps de confier tout le mal qu’il pense des éditeurs en général et du sien — « l’achevé sordide épicier » — en particulier, et d’agonir Sartre (Tartre, « gratin de cloaque »), Larengon (Aragon), Triolette (Elsa), Vailland, Mauriac…Mais son palu le reprend et quand au bord de la Seine il croit rencontrer fortuitement son ami Robert Le Vigan, alors que l’acteur a filé en Argentine, ce n’est qu’un gros délire qui l’embrouille !

À partir de la page 156 nous sommes dans le Jura souabe, au pied du château où réside le pseudo-gouvernement français en exil, au bord du Danube. « Maintenant nous voici en tourisme et pleine Histoire !... ».

Les boches (sic) ne sont pas franchement les amis de l’auteur de Bagatelles pour un massacre : « Ils sont à se méfier terrible !... » Un bon millier de collaborateurs (des « adolfins »…) se sont réfugiés là avec leurs familles, et le docteur Destouches court de parturiente en agonique, avec ses seringues et ses ampoules camphrées de contrebande (la Suisse n’est pas loin).

Sauf chez Pétain, qui le déteste et qu’il n’approche pas, même lors de la promenade rituelle du vieux chef, il a ses entrées au château, chez de Brinon et chez Laval, ce « bicot torve ». Sa relation d’un entretien avec Pierre Laval, pages 349 à 364, est particulièrement intéressante et amusante, tout comme s’avère formidablement réussi, sur le registre épique, et tout aussi fantaisiste que fantasmatique, le récit carrément tordant, pages 403-428, du voyage en train d’une délégation officielle à laquelle il participa fin décembre 1944, par un froid de loup, pour assister dans le Brandebourg aux obsèques de Jean Bichelonne, un brillant polytechnicien fourvoyé en politique.

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