Nouveaux produits
Nouveaux produits
Je ne demande pas pardon
de Alain Griotteray - 172 pages
Si le respect dû à la mémoire des morts ne se discute pas, un grand peuple ne peut vivre dans le remords perpétuel. Il est des moments où le masochisme historique devient une maladie qui se retourne contre le corps social, qu'elle entretient dans un perpétuel dénigrement de lui-même. Au fil des ans, les fourvoiements de Vichy, les trahisons sous l'Occupation, les erreurs de la colonisation ont été généralisées et portées au débit de toute l'histoire collective de la France. Du même coup, c'est la Résistance, celle de Londres comme la Résistance intérieure qui se trouvent aujourd'hui marginalisées, quand ce n'est pas niées ou ridiculisées, dans la mémoire nationale. C'est toute l'histoire de France qui se trouve jugée à l'aune des crimes et des aveuglements de quelques-uns. C'est contre cette dérive que ce livre entend réagir. S'il s'en prend à la notion de "faute collective" étendue à l'échelle d'une nation, c'est que la notion même d'être humain signifie qu'il ne puisse y avoir que des fautes individuelles. Reconnaître une "faute collective" impliquerait que la Résistance n'a jamais eu lieu, ce qui serait la négation du gaullisme et de son histoire.