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Réflexions sur le Pouvoir
de Bernard Plouvier, 156 pages
À quoi sert la puissance ? Comment expliquer la dévolution à certains individus d’un Pouvoir particulier sur les membres d’une communauté ?
Ce livre débute par la présentation de deux utopies, si l’on préfère : le produit de l’imagination foisonnante, peut-être délirante, de deux penseurs qu’une génération et une guerre terrible séparent : Friedrich Nietzsche et Pierre Teilhard de Chardin.
Tous deux ont proposé leur conception de l’après-humain, du Surhumain, poursuivant le raisonnement évolutionniste de Charles Darwin et d’Alfred Wallace au-delà des idées que ces génies révolutionnaires avaient exprimées. On peut inférer de leur exaltation mentale qu’ils n’étaient pas entièrement satisfaits de l’humanité ni de son organisation sociale.
Après une intrusion onirique dans le monde d’après-demain, il n’est pas sans intérêt d’établir l’état des lieux : le Pouvoir sous différents aspects, sans prétendre à l’exhaustivité (typologie, justifications, dérives,…). Chacun, selon son tempérament, peut y trouver une justification de son optimisme ou de ses dégoûts, tant il est vrai que les faits se prêtent aisément à des analyses opposées.
Le scénario politico-social actuel, concocté, imposé, par les maîtres du jeu économique, la « mondialisation » de la vie quotidienne, est-il le nec plus ultra de la réflexion spirituelle de l’humanité ? Autrefois, des hommes providentiels faisaient le don de leur personne à leur peuple en état de choc ; cela ne fut pas toujours profitable au bon peuple, mais pas toujours nocif non plus. Depuis 1990, la toute-puissante Amérique du Nord fait don de sa merveilleuse civilisation – le si excitant american way of life !!! – aux peuples (solvables) de la planète, cela justifiait quelques réflexions.
En guise de travaux pratiques, est proposé en fin de volume un cas d’abus de Pouvoir, plus subtil qu’on ne le présente ordinairement: « JFK : Autopsie bâclée ou autopsie impossible ? » Un tel exemple démontre qu’il faut savoir dépasser la simple réaction émotionnelle, sauter la phase des invectives et attendre d’être plus amplement informé avant de porter un jugement… toujours révisable si des faits nouveaux l’exigent.
La ré-estimation de l’écriture historique, le ré-examen des faits et des jugements, sont les fondements de la recherche historique dans les pays de liberté.