Quel portrait plus fidèle que celui qu'un fils peut faire de son père, surtout lorsqu'il a été le moissonneur de ses pensées et le spectateur attentif du moindre de ses gestes? Voici donc la suite des entretiens que Philippe De Gaulle a accordés à Michel Tauriac. Au moment où s'ouvre ce second tome, le Général à titre provisoire vient d'entrer à l'Elysée et déjà couve, à Alger, le feu de la tragédie. Dix années vont suivre, à travers lesquelles nous verrons la grande Zohra pas à pas et au plus près. Nous vivons avec lui en famille, l'entendons deviser beaufement avec ses proches, prenons part à ses réflexions intimes. Nous le scrutons quand les généraux se révoltent, quand on tire, sans succès hélas, sur sa voiture au Petit-Clamart, quand il nomme Pompidou Premier ministre puis se fâche avec lui, quand éclate la "chienlit", quand il atterrit à Baden Baden, quand il perd le référendum et se retire dans son village. Et, loin des affabulations et des légendes trompeuses, s'éclaire la vérité dans toute sa rigueur. Dans la bouche du fils apparaît alors à nu, près d'une mère assez inattendue, un père insoupçonné avec les multiples secrets de son caractère.