Le but de ce livre est de constituer la guerre d’Algérie, restée jusqu’à présent un enjeu de polémiques passionnelles, en objet d’histoire. L’auteur s’appuie pour cela sur ses propres recherches consacrées à cette guerre depuis plus de trente ans, et sur celles des autres spécialistes tant algériens que français. Il propose donc, dans une démarche synthétique, un bilan des connaissances acquises et des points de discussion, au niveau de l’établissement des faits, et de leurs interprétations, en ce qui concerne les origines de la guerre (en remontant à 1830), puis son déroulement de 1954 à 1962, et la recherche de la paix. La troisième partie présente un bilan rétrospectif, puis retrace l’évolution des rapports entre la mémoire et l’histoire en France et en Algérie, de 1962 à 2001. Enfin, la conclusion définit et justifie la position d’arbitre entre les groupes partisans de mémoires antagonistes que l’auteur propose aux historiens, et particulièrement aux jeunes historiens.