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Iliade
done
Dans Liste d'envies
de Homère, 704 pages
L'Iliade décrit, sous la forme d'une épopée, une guerre qui s'est probablement déroulée vers 1250 av. J.-C. et qui a abouti à la prise de la ville de Troie, puissante citadelle située sur la côte asiatique des Dardanelles et que l'on appelle également Ilios.
Pour expliquer comment on avait réussi à rassembler une armée assez forte pour détruire Troie, les poètes, avant et après Homère (VIIIe siècle av. J.-C), avaient imaginé un long enchaînement d'événements.
Tout aurait donc commencé avec l'intervention d'Éris (la déesse de la querelle) qui, furieuse d'avoir été écartée du banquet de noces de Thétis et de Pelée, avait lancé au milieu des convives une pomme d'or sur laquelle étaient gravés ces mots :
«À la plus belle»
Ce fut un beau vacarme, chaque déesse revendiquant le prix. À la fin, Héra, Athéna et Aphrodite demeurèrent seules en lice ; elles tombèrent d'accord pour s'en remettre au jugement du prince troyen Paris, fils de Priam, qui choisit Aphrodite. Il faut dire que la déesse lui avait promis l'amour d'Hélène, la plus belle femme de l'univers.
Paris était donc parti pour conquérir Hélène, mais pour son malheur et celui des Troyens, Hélène était déjà mariée à Ménélas, roi de Sparte. Paris avait donc dû enlever Hélène et l'avait ramenée à Troie, où elle avait été fraîchement accueillie : les Troyens prévoyaient que cet enlèvement ne resterait pas impuni.
De fait, Agamemnon, frère de Ménélas, réunit une expédition immense, groupant les bateaux et les troupes des nobles les plus importants du monde achéen - qui correspond à peu près à la Grèce actuelle.
L'armée resta longtemps bloquée à Aulis, car les vents du nord-est l'empêchaient de faire voile vers l'Hellespont (les Dardanelles) et Agamemnon dut sacrifier sa fille Iphigénie pour obtenir l'appui des dieux.
Une fois arrivés en Troade, les héros achéens livrèrent bataille aux Troyens conduits par l'un des fils de Priam, Hector. Les Troyens durent se replier dans leurs formidables murailles construites par Poséidon et Apollon.
Ne pouvant les prendre d'assaut, les Achéens s'installèrent dans la plaine, le long de la plage où ils avaient tiré leurs bateaux, et mirent la région à sac, pillant les bourgs de Troade.
Car, derrière le prétexte de la reconquête d'Hélène, les Achéens désiraient surtout s'emparer des richesses de Troie. Ils n'y parviendront qu'au bout de dix ans, grâce à la ruse du «cheval de bois».
Les Achéens se sont installés pour demeurer longtemps en Troade. Les bateaux ont été tirés au sec sur la plage, dans des fossés de lancement où ils sont étayés par des pieux et des pierres. Ils campent à côté dans des abris bâtis avec des troncs équarris, comme des cabanes de trappeurs, et dont le toit est couvert de chaume. Ils trompent leur ennui dans de grands banquets où ils se disputent le privilège des places d'honneur et des meilleures portions de viande.
Ces aventuriers sont organisés comme une sorte de société de pillage. Le butin (or, argent, fer, objets précieux, boeufs, femmes) est rapporté à la masse commune puis partagé entre tous, les rois se taillant la meilleure part, soit à cause de leur puissance, comme Agamemnon, soit en raison de leurs exploits personnels, comme Achille. Ce sont là leurs parts d'honneur qui représentent la marque tangible de leur valeur et auxquelles ils tiennent d'autant plus.
Pour expliquer comment on avait réussi à rassembler une armée assez forte pour détruire Troie, les poètes, avant et après Homère (VIIIe siècle av. J.-C), avaient imaginé un long enchaînement d'événements.
Tout aurait donc commencé avec l'intervention d'Éris (la déesse de la querelle) qui, furieuse d'avoir été écartée du banquet de noces de Thétis et de Pelée, avait lancé au milieu des convives une pomme d'or sur laquelle étaient gravés ces mots :
«À la plus belle»
Ce fut un beau vacarme, chaque déesse revendiquant le prix. À la fin, Héra, Athéna et Aphrodite demeurèrent seules en lice ; elles tombèrent d'accord pour s'en remettre au jugement du prince troyen Paris, fils de Priam, qui choisit Aphrodite. Il faut dire que la déesse lui avait promis l'amour d'Hélène, la plus belle femme de l'univers.
Paris était donc parti pour conquérir Hélène, mais pour son malheur et celui des Troyens, Hélène était déjà mariée à Ménélas, roi de Sparte. Paris avait donc dû enlever Hélène et l'avait ramenée à Troie, où elle avait été fraîchement accueillie : les Troyens prévoyaient que cet enlèvement ne resterait pas impuni.
De fait, Agamemnon, frère de Ménélas, réunit une expédition immense, groupant les bateaux et les troupes des nobles les plus importants du monde achéen - qui correspond à peu près à la Grèce actuelle.
L'armée resta longtemps bloquée à Aulis, car les vents du nord-est l'empêchaient de faire voile vers l'Hellespont (les Dardanelles) et Agamemnon dut sacrifier sa fille Iphigénie pour obtenir l'appui des dieux.
Une fois arrivés en Troade, les héros achéens livrèrent bataille aux Troyens conduits par l'un des fils de Priam, Hector. Les Troyens durent se replier dans leurs formidables murailles construites par Poséidon et Apollon.
Ne pouvant les prendre d'assaut, les Achéens s'installèrent dans la plaine, le long de la plage où ils avaient tiré leurs bateaux, et mirent la région à sac, pillant les bourgs de Troade.
Car, derrière le prétexte de la reconquête d'Hélène, les Achéens désiraient surtout s'emparer des richesses de Troie. Ils n'y parviendront qu'au bout de dix ans, grâce à la ruse du «cheval de bois».
Les Achéens se sont installés pour demeurer longtemps en Troade. Les bateaux ont été tirés au sec sur la plage, dans des fossés de lancement où ils sont étayés par des pieux et des pierres. Ils campent à côté dans des abris bâtis avec des troncs équarris, comme des cabanes de trappeurs, et dont le toit est couvert de chaume. Ils trompent leur ennui dans de grands banquets où ils se disputent le privilège des places d'honneur et des meilleures portions de viande.
Ces aventuriers sont organisés comme une sorte de société de pillage. Le butin (or, argent, fer, objets précieux, boeufs, femmes) est rapporté à la masse commune puis partagé entre tous, les rois se taillant la meilleure part, soit à cause de leur puissance, comme Agamemnon, soit en raison de leurs exploits personnels, comme Achille. Ce sont là leurs parts d'honneur qui représentent la marque tangible de leur valeur et auxquelles ils tiennent d'autant plus.
Traduction nouvelle de Jean-Louis Backès, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne.
Traduction conseillée par Dominique Venner.