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Les camps soviétiques en France
de Georges Coudry - 340 pages
En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France "libérée" 120 000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d'Ukraine ou de Biélorussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d'une habile propagande, aucun de ces derniers n'avait servi l'armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu'ils fussent cosaques, galiciens, ukrainiens, géorgiens, arméniens ou russes, ils n' avaient pas été volontaires dans les troupes hitlériennes. Parmi ces soldats s'en trouvait un certain nombre considérés à tort ou à raison comme criminels de guerre, mais la majeure partie d'entre eux se mit au service des maquis et des terrorésistants dès que l'occasion se présenta. Pourtant, l'administration française, obéissant à la raison d'Etat refusa le droit d'asile à tous sans distinction. Pire: rassemblés sur le territoire français dans soixante-dix camps, livrés à des officiers soviétiques, ils furent réexpédiés vers lUnion soviétique où Staline, en dépit de ses promesses, les déporta en Sibérie. Ancien maquisard en Franche-Comté, correspondant de guerre de la Première Armée et auteur de nombreuses publications historiques, Georges Coudry retrace cet épisode méconnu de la Libération. Documents inédits à l'appui, il rétablit la vérité concernant la complicité entre les pouvoirs français et stalinien en échange de laquelle la France ne gagna même pas le droit de siéger avec les " Grands " à la table de Yalta.