Après la Première Guerre mondiale, les Allemands protestent contre la présence de troupes coloniales françaises dans leur pays: c'est la " honte noire ". Elle repose sur des accusations de viols systématiques des femmes blanches par les soldats africains en Rhénanie occupée. Ces attaques "völkisch" visent à convaincre l'opinion publique internationale - notamment nord-américaine sensible à la question noire - et les gouvernements étrangers que la France est une ennemie de la Kultur et de la civilisation européennes. Haineux et militaristes, les Français mépriseraient les Allemands au point de les faire "garder" par des Noirs, et désirent abâtardir leur race par le mélange des sangs et la contamination syphilitique. Cette rebéllion a une postérité: pour expliciter sa conception de la pureté raciale, Hitler utilise la "schwarze Schande" dans Mein Kampf. Mais à l'automne 1944, l'armée française procède à un assez vaste " blanchiment " de ses effectifs en écartant les soldats coloniaux au profit de jeunes métropolitains: il faut donner le change... Des scènes de viols de femmes allemandes par des troupes afro-maghrébines, couvertes par les plus hautes autorités militaires françaises, se répèteront, notamment à Freudenstadt. L'auteur est néanmoins germanophobe et semble se réjouir de l'humiliation allemande infligée par la France.