Préface de David Engels.

On s’accorde aujourd’hui volontiers sur le fait que l’unité de l’Europe est nécessaire, tant pour affronter les problèmes communs (baisse de la natalité, immigration massive, transition écologique) que pour faire face aux divers enjeux internationaux (retour de la guerre à nos frontières, monde « multipolaire »).

Cependant, une unité politique est impossible sans la cons­cience d’une identité commune et la volonté de conserver cette identité. C’est tout le drame de l’actuelle Union européenne, incapable de reconnaître que l’Europe est d’abord une civilisation. Jusqu’à présent, la machine technocratique bruxelloise semble n’avoir eu d’autre fin que de brimer les peuples en leur imposant un agenda idéologique : celui du mondialisme libéral et progressiste.

Mais la fatalité n’existe pas. Le désespoir en politique est une sottise, et l’Histoire nous montre que les civilisations peuvent avoir un sursaut quand tout semble perdu. Ce sursaut, il revient à chacun de le favoriser.

Les présentes réflexions ont pour but d’offrir une certaine vision de la civilisation européenne et d’indiquer les grandes lignes théoriques d’un projet pour l’Europe de demain. Une Europe fière de son identité, libre et unie.

Professeur de philosophie, essayiste, rédacteur en chef de la revue d’idées Écrits de Rome, Louis Furiet s’intéresse tant à la critique de la Modernité occidentale qu’à la promotion de la civilisation européenne, dans une perspective traditionaliste et chrétienne.