En novembre 1951, on célébra le cinquantième anniversaire du Wandervogel en différents lieux d’Allemagne et notamment à Berlin-Steglitz où au tournant du siècle, était apparu ce mouvement singulier pour l’époque, celui de ces Oiseaux migrateurs, qui déferla comme une tempête sur la jeunesse allemande et suscita une véritable révolution. À la suite de ces célébrations, Hans Blüher, qui travaillait à son autobiographie Werke und Tage, fournit le texte qui suit à un éditeur allemand qui jugea important de publier ce chapitre consacré à Karl Fischer, fondateur unique du Wandervogel, et à son destin. Du fait de son implication personnelle, Hans Blüher est sans doute le seul aujourd’hui à être encore capable, en puisant dans ses souvenirs, de restituer cette époque de la fondation du Wandervogel et le destin tragique de Karl Fischer.