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Né le 31 octobre 1925 à Paris, Roger Nimier perd son père à l’âge de quatorze ans à la veille de la guerre. Scolarisé pendant neuf ans au lycée Pasteur de Neuilly, il s’inscrit en licence à la Sorbonne en 1942. Étudiant brillant, il s’engage le 3 mars 1945 au 2e régiment de hussards de Tarbes, mais ne combat pas.
Doté d’une intelligence et d’une mémoire hors du commun, il publie son premier roman, Les Épées, à l’âge de vingt-trois ans. Sa frénésie littéraire est telle qu’il écrit six autres livres en cinq ans, parmi lesquels son chef-d’œuvre, Le Hussard bleu, un essai consacré à Georges Bernanos, Le Grand d’Espagne, et un roman teinté d’amertume, Les Enfants tristes. En 1953, il promet de ne plus rien publier pendant dix ans. Il n’en poursuit pas moins une activité de journaliste dans la presse écrite et de dialoguiste pour le cinéma, notamment pour le film de Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud.
Entre-temps, il a été sacré, par le critique littéraire Bernard Frank, chef de file du mouvement des hussards, aux côtés des écrivains Antoine Blondin et Jacques Laurent, qui sont rapidement rejoints par Michel Déon. Dénonçant la pesanteur sartrienne et l’Épuration littéraire de l’après-guerre, il contribue à redonner toute leur place, dans le monde des lettres, à Jacques Chardonne, Paul Morand, André Fraigneau et Louis-Ferdinand Céline.
Féru de voitures et de vitesse, il se tue dans un accident de la route le 28 septembre 1962, aux côtés de la jeune romancière Sunsiaré de Larcône, quelques jours avant la sortie de son nouveau roman, D’Artagnan amoureux ou Cinq ans avant.
Alain Cresciucci: «Le paradoxe de Nimier est d’être méconnu mais illustre.»
Jean Dutourd: «C’était un homme qui avait le génie de l’amitié.»
Christian Millau: «Ici, le hussard sans drapeau des Fifties, là le fasciste gaullo-maurrassien; ici, le cavalcadeur, prince de l’impertinence, là, l’enfant triste des années glauques; ici, l’éternel solitaire, là, l’ange de l’amitié. Et, un peu plus loin, le jeune homme qui flirtait avec la mort, à côté de celui qui riait avec la vie.»
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