S'appuyant essentiellement sur la version nordique de la légende des Nibelungen - version restée plus proche que la version allemande du mythe originel par son symbolisme typique -, l'auteur lui applique la même grille de lecture que celle ayant servi à déchiffrer les contenus les plus élevés de l'Odyssée : la salle du château est à l'image du cosmos, le chêne prodigieux qui la soutient n'est autre que l'Arbre de vie ou l'Axe du monde ; le bois dans lequel est fichée mystérieusement l'épée symbolise la “materia prima” de l'être, la substance vierge de l'âme soudainement vivifiée par l'Intellect transcendant, tandis que la dynastie du roi Wolsung reflète par sa composition les jeux et rapports du Soi et du moi. Une interprétation qui n'a pas la prétention d'être exclusive, mais une chose est sûre : « Par notre manière d'entendre et de voir la légende, nous nous posons déjà en dieu ou en titan : nous perpétrons le meurtre de Siegfried ou celui du dragon. »