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La pornocratie

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de Pierre-Joseph Proudhon, 185 pages

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Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) est un journaliste, économiste et sociologue français qui se qualifiait lui-même d’anarchiste. Issu d’un milieu très modeste, il ira au collège grâce à une bourse, puis après avoir travaillé comme correcteur, fondera une petite imprimerie qui publiera son premier essai sur la grammaire. En 1838, il gagne un concours offrant une pension lui permettant de reprendre des études d’économie. En 1840, il publie Qu’est-ce que la propriété ? qui lui vaut une rapide notoriété. En 1846, après une courte relation avec Marx, il rompt avec lui qui, à sa Philosophie de la misère, répondra par Misère de la philosophie. Viscéralement hostile à toute violence, il soutient les insurgés de 1848, mais désapprouve l’action révolutionnaire et pense que la transformation de la société doit être avant tout morale.

Élu à l’Assemblé constituante, il s’oppose à la fermeture des Ateliers nationaux destinés à fournir du travail aux chômeurs parisiens, tout en rappelant que la charité ne résout pas la question sociale. En 1849, il tente de mettre en place, sans succès, une Banque du Peuple accordant des crédits à très faible taux d’intérêt et émettant des « billets d’échange » pour remplacer la monnaie basée sur l’or. Parallèlement, il participe à différents journaux qui seront tous successivement condamnés et fermés, et sera emprisonné de 1849 à 1852 pour délit « d’offense au président de la République ».

Conscient des contradictions nécessairement engendrées par tout système économique, très critique envers le capitalisme sans pour autant adhérer aux thèses du socialisme qu’il considère au mieux comme une utopie, au pire comme un système autoritaire, il cherche une troisième voie qu’il nommera « anarchie positive » ou « fédéralisme autogestionnaire ». Sa phrase, « la propriété, c’est le vol » est restée célèbre ; pourtant, elle ne donne pas la mesure exacte de sa conception de la propriété qui est la principale de ces contradictions éternelles sur lesquelles s’appuie toute la réflexion proudhonienne. Ainsi dira-t-il aussi : « La propriété, c’est la liberté », selon qu’il songe aux propriétaires oisifs ou aux travailleurs, le travail étant la seule source légitime de la propriété.

Ce n’est qu’assez tard dans sa vie qu’il s’intéressera à la question de la place de la femme dans la société, dans son livre la Justice, dans lequel il concluait au couple androgyne comme unité sociale, sans toutefois attribuer une valeur équivalente aux deux parties qui la constituent. Cette thèse lui attira de nombreuses critiques, parmi lesquelles celles de deux femmes écrivains. C’est à elles que Proudhon s’adresse en rédigeant La Pornocratie, qu’il n’aura pas le temps de terminer avant sa mort, et dans lequel il précise sa vision organique d’une société reposant sur la dualité des sexes. Pour lui, sans dualité des sexes, point de mariage, sans mariage point de familles, sans familles, point de société et finalement : « L’égoïsme pur, la guerre civile et le brigandage. » Car l’unité, le un, l’individu n’existe pas : tout est constitué de sous-parties liées entre elles par une relation d’interdépendance. Il démontre ainsi pourquoi une société dans laquelle seul compte l’individu – qui lui-même n’est guidé que par ses intérêts et ses jouissances – aboutit, exactement comme une société dans laquelle seul compte le groupe, mais par des voies différentes, au même résultat, à savoir la tyrannie.

À l’heure de l’apologie d’un mariage sans dualité des sexes, aboutissement logique d'un libéralisme prônant les vertus de l’addition des égoïsmes particuliers, il est bon de relire ce qui sonne aujourd’hui comme une prophétie :

– Communauté, promiscuité, confusion des sexes ;

– Dégradation de l’homme qui s’effémine ;

– Dégradation de la femme qui se prostitue ;

– Dissolution du corps social qui tombe en tyrannie et sodomie.

Vous reconnaissez-vous à présent ?

Cet ouvrage inachevé est ici suivi des notes et pensées que l’auteur n’a pas eu le temps de mettre en forme pour le terminer.

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