77 euros au lieu de 93 euros les 3 volumes.

Tome 1 – Les pionnières sacrifiées

Au lendemain de la Grande Guerre, dans une Allemagne vaincue, exsangue et frustrée, surtout en proie à une crise existentielle profonde, des femmes, à l’image de Melli Beese, Thea Rasche, Elly Beinhorn-Rosemeyer, Vera von Bissing et Liesel Bach, parviennent pourtant à surmonter le machisme ambiant et des préjugés tenaces, pour déployer avec talent leurs ailes dans un domaine exclusivement monopolisé par les hommes.

Par leurs exploits internationaux et leurs records souvent établis de haute lutte, elles insufflent alors à la société allemande ébranlée et démoralisée une bouffée d’oxygène aussi salutaire qu’exemplaire dont on peut penser que toutes les femmes profiteront…

L’une d’elles, la très entreprenante Marga von Etzdorf réussira même à se faire embaucher comme pilote de ligne par la jeune Luft-Hansa, ce qui est une première dans le monde de l’aviation, mais une première sans lendemain… Sa mort prématurée va signifier la fin brutale d’une ère pour les filles de l’air dont l’horizon ne tarde pas à s’assombrir.

Tome 2 – Les Valkyries dans la tourmente

L’arrivée d’Adolf Hitler au Pouvoir renvoie brutalement les aviatrices à leurs devoirs de femme au foyer, d’épouse, de mère ; elles doivent se vouer à la cuisine, au bien-être de leur mari, à l’éducation des enfants, à l’église. Bref, des femmes aux droits limités et au service du Reich ; tel est le mot d’ordre auquel elles allaient se plier désormais.

Voler ? Pas question pour elles, encore moins sur des appareils militaires. Elles doivent rentrer dans le rang et sont tout juste tolérées pour piloter des planeurs, quand ceux-ci ne sont pas réquisitionnés pour la formation des équipages masculins de la Luftwaffe.

Deux d’entre elles vont néanmoins réussir à s’affranchir du carcan masculin : Melitta Schiller le devra à son génie de la conception aéronautique qui se révèle vital pour l’industrie allemande. Ceci, et son mariage avec Claus Stauffenberg, représentant d’une des plus vieilles familles, lui évitera l’ignominie des camps où pourrait la condamner son ascendance juive. Melitta Schiller von Stauffenberg ne sera jamais nazie, tout comme l’autre étoile montante, Hanna Reitsch, qui, toutefois, en adopte les règles au point de fréquenter assidûment les cercles du Pouvoir, en particulier le « gentil » Heinrich Himmler. En outre, cette aviatrice plus que douée proposera à Hitler de créer une unité de kamikazes qui utiliserait des bombes volantes V-1.

Le Führer finira par refuser arguant qu’il fallait préserver les pilotes.

Tome 3 – Destins brisés

La guerre sur le point de s’achever ne laisse guère d’espoir aux aviatrices allemandes, la plupart ayant été reléguées, au mieux, à un rôle d’instructrice sur planeur pour les futurs pilotes de la Luftwaffe ou à peine tolérées pour le convoyage des appareils entre les lignes de production et les unités combattantes.

Rares sont celles dont l’étoile aura brillé dans un ciel en feu. Parmi ces exceptions, on retient Melitta Schiller von Stauffenberg, protégée par Goering malgré ses origines juives, mais épargnée en raison de son génie d’ingénieur aéronautique. Elle présente une telle valeur pour la défense du Reich qu’elle échappe même à la vengeance d’Hitler contre son beau-frère, le colonel Claus von Stauffenberg, organisateur d’un des complots contre le Führer. Sa vie est en tout point digne d’une tragédie avec ses nombreux rebondissements. À citer encore l’extraordinaire trajectoire de sa rivale, l’impulsive Hanna Reitsch…

La paix revenue, quoique marquée par sa proximité avec le pouvoir nazi, ce bout de femme pugnace tentera un retour au premier plan, en multipliant des records, et réussira même à séduire encore des grands de ce monde, à l’image du président Kennedy ou de Neil Armstrong, mais sans pouvoir se débarrasser d’une réputation sulfureuse pour ne pas avoir renié ses amitiés passées.

Beate Uhse, une autre de ces aviatrices d’envergure, va connaître un destin inattendu autant que remarquable : après la guerre, comme les portes de l’armée de l’air et de l’aviation commerciale se ferment devant elle, qui a pourtant piloté le premier biréacteur de l’histoire, le fameux Me 262, elle se lance avec succès dans les affaires matrimoniales et va ouvrir une chaîne prospère de maisons… closes !