Nouveaux produits
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Comprendre le transsexualisme, c’est comprendre qu’il ne s’agit ni d’une maladie ni d’une réaction à une malformation, mais d’un phénomène politique qui, bien que survenu assez récemment, est l’aboutissement d’un lent processus initié dès la fin du XIXe siècle en Allemagne, puis aux États-Unis, avant de diffuser dans tout l’Occident. Mouvement politique, mais aussi philosophique qui, de Simone de Beauvoir à Jacques Derrida, de John Money à Judith Butler, pourrait se résumer ainsi : la civilisation occidentale a produit une série de normes qui oppressent toutes les minorités et qu’il faut donc « déconstruire ». Ainsi, le transsexuel apparaît « comme une nouvelle figure révolutionnaire, porteuse d’une mission sacrée, qui serait de débarrasser le monde de la différence entre l’homme et la femme, entre le père et la mère ».
C’est aussi comprendre ce qu’est un homme et ce qu’est une femme. Ce que sont les sexes chromosomique, gonadique et phénotypique, ainsi que les différentes causes d’hermaphrodisme. Avec des illustrations et des exemples, de Sasha du documentaire Petite Fille, à l’athlète Imane Khelif ou au tristement célèbre David Reimer, l’auteur nous permet de mieux appréhender le phénomène et faire la part des choses entre biologie et idéologie. Comprendre ensuite le rôle de la Cour européenne des droits de l’homme, des associations communautaires, mais aussi des lobbies, en particulier ceux liés à l’industrie pharmaceutique. Comprendre enfin la guerre qui s’était ouverte entre les différentes branches qui traitent de la psyché – psychanalyse, thérapies comportementales, interactionnelles ou de conversion – entre elles, mais également contre ceux qui, grâce au concept de « dysphorie de genre », prônent la reconnaissance du genre « réel » par les institutions d’abord, et « l’affirmation » de ce genre ensuite, au moyen de l’hormonothérapie et de la chirurgie. Approche qui aujourd’hui ne peut plus être remise en question, sans que jamais l’on ne prenne en compte l’impossible chemin du retour.
Titulaire d’un master en bioéthique, Charles Martin a axé ses recherches sur la dysphorie de genre et la théorie queer.
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