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10 questions sur la Turquie... et 10 réponses qui dérangent
de Laurent Artur du Plessis, 142 pages
Le référendum sur le Traité constitutionnel européen qui aura lieu en juin ramènera la Turquie au premier plan de l’actualité : la ratification (l’unanimité des 25 États membres étant requise) du Traité constitutionnel européen augmenterait les pouvoirs d'un exécutif européen ayant vocation a être élu au suffrage universel (direct ou indirect) et tout disposé à faire entrer rapidement la Turquie dans l'Europe. Son poids démographique donnerait à la Turquie une majorité relative qui, face à la dispersion des autres pays européens, lui fournirait les clés de l'exécutif européen, notamment dans les domaines de la diplomatie et de la défense.
Aussi, cet essai pose-t-il 10 questions sur la Turquie :
1) Pourquoi la Turquie s’obstine-t-elle à nier, contre toute évidence, le génocide arménien de 1915 (entre autres massacres) qui a fait 1,5 millions de morts, au contraire de l’Allemagne qui a reconnu ses crimes de la période nazie, notamment la Shoah, dès la chute du IIIème Reich ?
2) Pourquoi la Turquie refuse-t-elle de libérer le nord de Chypre, territoire européen qu’elle occupe militairement depuis 1975 ?
3) Pourquoi le gouvernement Erdogan cherche-t-il à étendre le port du voile en Turquie, et à y restaurer la charia (loi islamique) en la substituant progressivement au droit laïc importé d’Occident par Kemal Atatürk ? Ex : la récente tentative de pénaliser l’adultère.
4) Pourquoi le gouvernement Erdogan pratique-t-il systématiquement un double langage (droit-de-l’hommiste vis-à-vis de l’Europe et de l’Occident et islamiste radical à l’intérieur) ?
5) Pourquoi la Turquie soutient-elle des organisations musulmanes fondamentalistes, telles le Milli Gorus, très actif dans les communautés turques d’Europe ?
6) Pourquoi le gouvernement Erdogan utilise-t-il de façon récurrente la menace dans les négociations d’intégration à l’Europe, ce qui dénote une philosophie politique incompatible avec celle des démocraties européennes ?
7) Pourquoi l’Empire ottoman fut-il constamment en conflit avec l’Europe, dont il asservit, plusieurs siècles durant, de vastes zones sans jamais s’y fondre culturellement ?
8) Pourquoi la Turquie est-elle surmilitarisée et surarmée ?
9) Pourquoi la Turquie pratique-t-elle depuis plusieurs décennies une politique « pantouranienne » consistant à rétablir son leadership sur les peuples turcophones d’Asie centrale et du Caucase, principalement au moyen d’une stratégie de réislamisation radicale ?
10) Intégrée à l’Europe, la Turquie, pays sous-développé, ne serait-elle pas un fardeau économique écrasant pour elle (grevant son budget communautaire déjà surchargé, faisant imploser ses systèmes de sécurité sociale et d’éducation etc.) ?
Conclusion : Une Turquie intégrée à l’Europe y agirait comme un puissant dissolvant. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Américains souhaitent l’y faire entrer.