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Repenser le vitalisme
Sous la direction de Pascal Nouvel, 196 pages
S'il est une pensée de la vie qui, plus de deux siècles après ses formulations canoniques par l'école dite de Montpellier, continue à surprendre et à intriguer, c'est bien la pensée vitaliste. Curiosité baroque de l'histoire des idées pour les uns, elle contient, pour d'autres, une profonde intuition sur la nature du vivant et sur sa différence avec la matière inerte.
La première formulation complète de la doctrine vitaliste est due au médecin montpelliérain Paul-Joseph Barthez (1734-1806). Théophile Bordeu (1722-1776), un autre médecin montpelliérain, ami de Diderot, semble être le créateur du terme de « vitalisme » que reprend Barthez.
Cette pensée est née en réaction au mécanisme cartésien. Elle apparaîtra constamment comme une pensée de « résistance » qui cherche à capitaliser les objections adressées aux progrès des sciences de la vie. Par là, elle trace les limites de ces progrès.
On a souvent annoncé « la défaite du vitalisme ». En fait, depuis le XIXe siècle, presque chaque progrès important de la biologie s'est accompagné de l'affirmation, devenue presque rituelle, de la « réfutation du vitalisme ». Pourtant, ce dernier paraissait renaître à mesure qu'il était défait au point que certains auteurs finissent même par parler de « vitalisme moléculaire », semblant ainsi réconcilier des notions antagonistes.
Cette situation est examinée en détail dans ce volume.