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La fin des corporations

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de Steven Kaplan - 740 pages

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Les communautés d'arts et métiers sont une clef essentielle pour comprendre l'Ancien Régime, puisqu'elles réglementaient l'organisation du travail dans les villes et assignaient à chacun une place dans la hiérarchie de la société. Quels pouvoirs détenaient-elles ? Etaient-elles une barrière contre l'anarchie ou une entrave à la liberté des individus et du commerce ? Ces questions sont au cœur des débats sur la modernisation qui ont enflammé la France des Lumières. En 1776, Turgot, le ministre philosophe, tente de les abolir, mais le vaste mouvement de résistance qu'il soulève le contraint à reculer. Necker impose alors, avec plus ou moins de succès, un corporatisme d'Etat, à la fois plus souple et plus rationnel. Les nouvelles communautés qui se forment aux quatre coins du royaume ne sont abolies qu'en 1791, preuve qu'au début de la Révolution elles constituaient encore, malgré les critiques, l'un des piliers de l'ordre social et politique. Dans ce récit de la lente agonie des corporations, Steven Kaplan fait revivre maîtres, apprentis et compagnons, montrant les conflits et les tensions qui agitaient souvent échoppes et ateliers derrière la fraternité affichée. Ce tableau coloré démystifie les visions caricaturales d'une institution dont l'histoire a longtemps été trop idéalisée avant de tomber dans l'oubli.

Le sujet peut sembler aride… L'économie contemporaine ignore les corporations, le débat politique brocarde les "corporatismes" et le souvenir de Vichy achève de donner mauvaise presse à cette invention d'Ancien Régime considérée aujourd'hui comme aussi archaïque que la société d'avant la Révolution.

Pourquoi alors s'intéresser à l'abolition difficile des corporations, tentée une première fois par Turgot en 1776 puis finalement décidée en mars 1791 ? C'est justement derrière les hésitations des législateurs et les débats soulevés par la question que Steven L. Kaplan réveille l'intérêt du sujet. Intérêt historique d'abord car les corporations constituaient un excellent reflet de l'ordre social et politique de l'ancienne France. De ce point de vue, l'étude de la réforme de 1776, un "séisme", est une entrée judicieuse pour comprendre les tensions et les contradictions qui ébranlèrent les fondements de la monarchie à la veille de la Révolution. Avec la décision de 1791, Kaplan éclaire les débats de la Révolution et, finalement, c'est une réflexion très actuelle sur les rapports entre le collectif et le particulier que l'auteur, spécialiste reconnu de l'économie d'Ancien Régime, nous propose. Une démonstration éblouissante des liens féconds qu'entretiennent l'histoire et les sciences politiques.

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