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Apres l'adieu aux armes. Irlande, Pays Basque, Corse
de Pierre Poggioli
Le combat irlandais a contribué à modifier la carte de l’Europe, imposant la République d’Irlande dans le concert des Nations. D’autres peuples au sein de l’Union européenne, sans recourir à la violence armée, contestent le Royaume-Uni, l’Espagne et la France, Etats-nations “démocratiques”, mais aussi d’autres Etats au sein de l’UE. Les Référendums d’Indépendance en Ecosse et d’Autodétermination en Catalogne (2014), ont été soutenus par nombre de ces “Nations sans Etat”. Aujourd’hui les revendications ‘sécessionnistes” de ces divers Territoires reviennent avec force. D’autres contestations prennent de l’ampleur, au Royaume-Uni, en Espagne, en Belgique ou en Italie. En France, au-delà des questions posées par les DOM-TOM, les Bonnets rouges en Bretagne renouent avec les mobilisations des années 60-70 « au nom du peuple breton ».
Au-delà de l’IRA, de l’ETA et du FLNC, des mouvements armés ont aussi existé dans d’autres territoires, mais, notamment affaiblis par la répression, ils ont été absorbés au fil du temps par des mouvements publics portant les mêmes revendications.
Face à la montée de ces mouvements, l’UE, créée et organisée par des Etats-Nations qui ont étouffé les revendications de ces “peuples sans Etat” en leur sein, ne pourra longtemps occulter cette question fondamentale pour son avenir. Et elle devra tôt ou tard redéfinir leur place en son sein, en contraignant ces Etats-nations “démocratiques” contestés à évoluer, tout en se réorganisant elle aussi autour de ces Territoires “régionaux” à forte identité culturelle, en privilégiant des partenariats d’association, de complémentarité et de solidarité entre-eux. Le mouvement actuel renoue avec le vaste mouvement de la première moitié du XIXème siècle, désigné alors sous le vocable de «Printemps des peuples », dont l’objectif initial, puis détourné, devait être la reconnaissance officielle de toutes les cultures.