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Le tournant de la Régence
de Marion Sigaut - 236 pages
Marion Sigaut est une historienne et écrivain française, née en 1950 à Paris. Après différentes expériences de vie et d'écriture, parfois personnelles, parfois plus engagées, poussée par le désir de comprendre ce qui s'est passé autour de l'affaire Damiens, elle reprend ses études pour devenir historienne. Elle se spécialise alors dans le XVIIIe siècle et publie notamment deux livres : l'un sur les sombres secrets de l'Hôpital général, l'autre sur l'énigme Damiens. Elle enchaîne ensuite articles et conférences dans toute la France, et au-delà.
Ses différents travaux l'ont conduite à remettre en cause l'idée du progrès apporté par les Lumières. Elle montre au contraire que celles-ci permirent l'émergence du monde bourgeois et libéral opposé à une monarchie et un ordre chrétien qui, loin d'opprimer le peuple comme on veut aujourd'hui nous le faire accroire, étaient le rempart des faibles contre les puissants et la consolation des plus pauvres.
L'Histoire, telle qu'elle est enseignée dans nos écoles et relayée par nos médias, empêche de comprendre le monde actuel et de le saisir dans une critique globale. Une réécriture orientée dans le but de nous forcer à penser dans une seule direction : celle du progrès contre la tradition, de la raison contre l'esprit et de la liberté contre une supposée tyrannie. Combat contre la tyrannie qui nous amène, de façon bien plus certaine, à la "servitude volontaire".
La Régence dura à peine huit ans, de 1715 à 1723, mais ces huit années marquèrent un tournant irréversible, traçant le sillon qui allait mener à la Révolution. Dès le lendemain de la mort du roi Louis XIV, son testament fut foulé au pied, les jansénistes et le Parlement imposèrent leurs volontés, Philippe d'Orléans était nommé régent. La dette laissée par le Roi-Soleil était abyssale. Arrive alors un Écossais nommé John Law et son "système" : billets de papier, Banque générale et Compagnie du Mississippi, créant la première grande bulle de l'histoire financière. Pendant ce temps, à Marseille, parce que les autorités avaient refusé des précautions qui auraient nui au commerce, la peste tuait la moitié de la population.