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Giono et le contadour

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de Lucette Heller-Goldenberg -

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Que ma joie demeure de Jean Giono, paru en 1935 avait créé une effervescence dans l’Entre-Deux-Guerres parmi les jeunes, avides de découvrir « les vraies richesses » dont parle l’écrivain dans ses premières œuvres. Ils se retrouveront autour de lui pour vivre l’aventure poétique du Contadour jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.

Les jeunes, à cette époque, sont à la recherche de vraies valeurs dans un monde qui a failli en 1914, puisqu’il a sombré dans l’abomination de la Première Guerre mondiale. Le retour à la terre, la célébration de la nature, la paix, la communion entre les êtres, toutes classes sociales, toutes nationalités confondues, la découverte de la mixité, de la camaraderie véritable incitent à vivre autrement, loin de la fureur et du bruit, de la course à l’argent, du nationalisme inquiétant qui gronde et menace.

Bobi, « l’homme aux mains soignantes », personnage principal de Que ma joie demeure, porte-parole de l’écrivain manosquin semble connaître les secrets de la joie. Il suffirait de se soumettre au rythme de la nature, de s’intégrer dans l’environnement cosmique, d’oublier l’exploitation intensive de la terre et le travail déshumanisé, chronométré, imposé par une infernale course au profit pour écouter le chant du monde.

À l’heure de la création des congés payés, les jeunes découvrent une philosophie nouvelle face au monde figé et stérile qui ne les satisfait plus. Ils trouvent en Giono un maître à penser. lui qui célèbre l’harmonie du règne humain, animal et végétal, orchestrée par le Dieu Pan et régie par les seules lois naturelles.

Le poète a séduit les générations d’alors, mais son intuition poétique est un signe avant coureur des revendications de Mai 68, et actuellement de la pensée des écologistes, des politiques et des philosophes, soucieux de préserver l’humanité et la planète qui l’abrite. Les dangers qui menacent pourraient être annonciateurs de catastrophes irréversibles si on n’apporte aucun remède à notre mode de vie qui nous empêche désormais d’envisager l’avenir avec optimisme. Plus que jamais, la parole de Jean Giono trouve un écho dans le monde actuel. Edgar Morin dans Terre-patrie en 1993 regrette lui aussi « l’effondrement de l’espoir poétique qui a répandu une grande nappe de prose sur le monde » (p. 203).

Le terme écologie a certes été utilisé pour la première fois par Haeckel en 1866 dans sa Morphologie générale des organismes, mais c’est Giono qui en a été le chantre. Sa plume et la magie du verbe qu’elle engendre n’a pas fini de nous enchanter. L’homme a besoin de pain et d’eau pour nourrir son corps, mais il a aussi besoin de rêve, d’idéal et de poésie pour alimenter son âme. Giono à la recherche des vraies richesses explore un chemin qui peut nous conduire afin que notre joie demeure.

Lucette Heller-Goldenberg

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