(…) Au sein du Cercle, on se réclame de trois maîtres : Maurras, Sorel et Proudhon, choisi pour patron. Tous se réfèrent au Proudhon de 1860, le Proudhon farouchement antidémocrate, anticapitaliste et anti-étatiste. Ce n’est pas le Proudhon libertaire de 1848 mais celui qui lutte pour la réorganisation des Corps détruits par la Révolution, et qui demande un État arbitre et fédérateur. Ce n’est pas le Proudhon de : « La propriété c’est le vol » mais plutôt celui qui dénonce l’imposture du suffrage universel et qui qualifie le Contrat Social de « code de la tyrannie capitaliste et mercantile ».

Les deux bibles des membres du Cercle sont L’Avenir de l’intelligence de Maurras et les Réflexions sur la violence de Sorel sans lequel dira Lagrange « le Cercle ne pourrait pas exister » car « il a permis à des Français qui se croyaient ennemis jurés de s’unir pour travailler de concert à l’organisation du pays français ». (…)