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La Nouvelle Revue d'Histoire n°62

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dirigé par Dominique Venner - 66 pages

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Le souvenir d’un élan héroïque
Ceux qui ont été happés dans leur jeunesse par les sortilèges de l’action politique restent souvent tentés de rechercher des solutions politiques à l’effondrement de notre ancienne civilisation européenne, en témoins stupéfaits et révoltés. À eux se pose l’éternelle question du «Que faire?»
Qu’est-ce que notre époque peut retirer des exemples et des échecs des «droites  radicales» européennes d’autrefois? Certainement pas des recettes politiques. On ne reverra  plus ce qu’elles ont vécu, pas plus qu’on ne reverra le siècle de Louis XIV ou celui des  Hohenstaufen. Il n’y aura plus jamais en Europe de «Grand Soir» à la façon de 1917, ni de  révolution «immense et rouge» sur le mode fasciste. Non seulement c’est fini, mais nous savons  que les espérances placées dans ces révolutions ont souvent très mal tourné, les meilleures  intentions ayant souvent viré au cauchemar et aux catastrophes. Ce qui subsiste, c’est la  constante leçon de l’hétérotélie: un grand projet volontariste aboutit souvent à des résultats  opposés aux intentions. L’espérance libératrice de 1789 accoucha de la Terreur puis de la  dictature napoléonienne. L’espoir d’une révolution communiste égalitaire aboutit aux tueries  du stalinisme puis au colossal échec de 1989. L’espérance d’une nouvelle chevalerie présente  dans le fascisme et le national-socialisme enfanta les boucheries de la Seconde Guerre mondiale  et la destruction de toute une civilisation…
Alors? Ce qui subsiste des « droites radicales » c’est le souvenir d’un élan héroïque pour  s’arracher aux pesanteurs du matérialisme, aux lois de l’économie, comme disaient les réprouvés  d’Ernst von Salomon. Un élan poétique vers un horizon de grandeur et de beauté. Cela peut  subsister dans des cœurs ardents, non pour imiter ce qui ne sera plus, mais pour inspirer de  nouvelles énergies.
Devant le vide sous nos pieds, la voracité démente du système financier, que faire pour y mettre  fin sans revenir aux erreurs et horreurs du socialisme réel que fut le stalinisme? La réponse n’est  pas claire… C’est qu’il y a peu de vraies réponses politiques, sociales ou économiques à la folie  de l’illimité. Les catastrophes prévisibles échappent au politique. Désolé pour ceux qui ont besoin  de rêver à un système parfait, à une nouvelle utopie. Et je ne doute pas que de nouvelles utopies  puissent encore surgir, bien que les Européens aient épuisé toutes les illusions sorties de leur  cerveau imaginatif entre le XVIe et le XXe siècle. Mais sait-on jamais. L’oubli aidant, on verra sans  doute resurgir ici ou là un «Front de gauche» rêvant d’un nouveau 1917, ou encore un «Front de  droite» imaginant un humanisme viril, comme disaient les jeunes soldats de la classe soixante.
Pour me faire comprendre, je vais dire les choses autrement. Quand on est affronté à un  système perçu comme insupportable ou catastrophique, un mouvement élémentaire de révolte  et de bonne santé conduit à imaginer deux types de solution. La solution systémique ou la  solution spiritualiste. La première imagine un autre système politique et social à travers une  révolution. La seconde vise à une transformation des hommes par la propagation d’une autre  vision de la vie, d’une autre spiritualité ou d’une autre philosophie. C’est ce que firent le stoïcisme  dans la Rome impériale ou le confucianisme auprès des élites chinoises. C’est aussi ce que fit  le christianisme après son adoption comme religion d’État de l’Empire romain. Les effets n’ont  pas toujours coïncidé avec les intentions, mais le stoïcisme, par exemple, a continué d’imprégner  fortement toute une part de l’éducation chrétienne puis laïque pendant des siècles, n’ayant  rien perdu de son pouvoir formateur. C’est dire la force des «réformes intellectuelles et morales»  quand elles répondent à une attente.
Que notre époque, en Europe, soit en demande d’une profonde réforme intellectuelle et morale,  c’est l’évidence. Mais, pour se réformer, suffit-il de s’indigner comme l’a proposé un trop habile pamphlet, caressant les molles aspirations des bobos ? J’en doute. À l’inverse, l’élan d’énergie  qui animait la meilleure part des «droites radicales» d’autrefois ne pourrait-il contribuer à une  telle réforme? C’est une question que l’on peut poser.

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